Le roi Dagobert est le dernier roi fainéant
à régner sur un empire unifié. Après sa mort, le royaume est de nouveau partagé entre ses fils. Les monarques perdent alors de plus en plus leur pouvoir au profit des plus hauts dignitaires après les rois, les maires du palais.
L'ascension des Carolingiens, dont le nom est dû à celui des deux plus illustres représentants de la dynastie, Charles Martel et Charlemagne, commence avec Pépin de Herstal, maire du palais d'Austrasie, qui s'est posé en restaurateur du royaume mérovingien. Chef d'armée, il bat les Neustriens à Tertry en 687, devenant ainsi le maître de tous les territoires francs. Son fils Charles Martel, quant à lui, parvient après de nombreux combats à se faire reconnaître comme maire du palais en Austrasie et en Neustrie. Il se dote en outre d'une autorité incontestée en battant les troupes de l'émir Abd er-Rahman à Poithier en 732.
Sous son règne, les carolingiens nouent des liens avec l'Église et le Pape qui avait besoin d'aide pour résister à la pression lombarde. Les Mérovingiens perdent alors toute crédibilité et tout pouvoir. À Charles Martel succède Pépin le Bref. Ce dernier renverse Childeric, dernier roi mérovingien, en 751 et s'accorde la légitimité en se faisant proclamer roi à Soissons, sacrer par Saint Boniface, puis à nouveau par le Pape Etienne II en 754. À sa mort, son fils Charlemagne prend le pouvoir.
Le règne mérovingien a ainsi laissé place au règne carolingien. Commence à la fin du VIIIème siècle une nouvelle ère politique avec l'apogée de l'empire sous Charlemagne.