La question de la longévité du processus est une nouvelle limite. En effet, les problèmes environnementaux suscités par les réseaux de transport et l'agriculture productiviste nécessaire à l'intégration à la mondialisation sont tels que certains pays se sont dotés de plus d'ennuis que de richesses.
En 1947, l'Inde obtient son indépendance. Mais la situation alimentaire y est plus que mauvaise et de nombreux observateurs prévoyaient une évolution catastrophique pour le pays. L'Inde a alors mis en œuvre une Révolution Verte, soit une politique de transformation de l'agriculture, basée sur l'intensification et l'utilisation de variétés de céréales à haut potentiel de rendement. Ce processus, utilisé dans les pays en voie de développement et les PMA, pourrait se résumer à la formulation RV = VHR + NKP + H2O
soit la combinaison de l'usage des variétés à haut rendement (VHR
), d'intrants ou engrais (NKP
) et de l'irrigation (H2O
). Grâce à cette politique, l'Inde réussit à déjouer les pronostics des observateurs en développant une agriculture, dite productiviste, fournissant de la nourriture en grande quantité, au détriment de nombreux paysans n'ayant pas profité des progrès et au prix de dégâts environnementaux important, dont la stérilisation de certaines terres telle que la région du Pendjab.
Commencée au cours des années 1970, la fabrication des OGM* se base sur des travaux datant du début XXème et vise à modifier le génome d'un organisme soit par l'usage du génie génétique* soit par la sélection artificielle* . Ces OGM sont largement utilisés par les États-Unis afin de lui assurer sa notoriété dans le monde agricole, bien que leurs effets sur l'environnement n'ont pas été évalués lors de leur conception.
De par le cas de l'Inde et des OGM, nous avons pu observer que les problèmes environnementaux suscités par la mondialisation pourraient l'empêcher de durer, ce qui est une limite en soi.