Il est aisé de comprendre en observant la mondialisation de plus près que ce phénomène a ses limites. Nous nous intéresserons ici a une première limite au sujet de l'équité entre les pays face à ce processus.
L'on peut comprendre que l'équité dans ce processus est quasiment nulle, la mondialisation étant dominée par les Nords et la Triade et les Suds étant peu intégrés voire marginalisés. En effet, ce sont les Nords et la Triade qui possèdent les centres de commandement, notamment en matière de politique internationale et d'économie mondiale. Les sièges de l'ONU et Wall Street qui en sont les exemples les plus connus se situent à New York aux États-Unis, soit le pays de la Triade le plus influent à l'échelle mondiale. Ceux du FMI et de la Banque Mondiale sont à Washington, soit aussi aux États-Unis. Le siège de l'Organisation Mondiale du Commerce, ou OMC, se trouve quant à lui à Genève en Suisse, soit un autre pays du Nord. En outre, l'activité de ces institutions montre clairement cette domination des Nords. En effet, le FMI et la Banque Mondiale, créés au sortir de la Seconde Guerre mondiale cherchent toutes deux à libéraliser l'économie mondiale et apportent de l'aide aux pays en difficulté. Mais ces États n'obtiennent cette aide seulement s'ils adhèrent au libéralisme, une idéologie née dans et adoptée par les Nords. De même, sont présents comme membres permanents du Conseil de Sécurité de l'ONU la France, la Chine, le Royaume-Uni, les États-Unis, et la Russie, soit là encore des pays du Nord et de la Triade, dotés ici du pouvoir de décider de la politique internationale appliquée par l'organisation.
Du fait de cette inégalité flagrante entre les pays du monde, des penseurs tentent de trouver des alternatives à la mondialisation et dénoncent les travers du processus. Ils sont dès lors qualifiés d'altermondialistes. Ce mouvement se compose de nombreuses associations et d'organisations non-gouvernementales dont les positions varient du simple réformisme au désir de rupture. Il est né progressivement entre les années 1980 et 2000 suite à des manifestations contre des programmes et des actions des acteurs internationaux telle que la lutte contre les plans d'ajustements structurels du FMI en 1980 dans les pays du Sud.
Début des années 1980 : émergence dans les pays du Sud d'une lutte contre les plans d'ajustements structurels du FMI.
Ils s'opposent aux Nords dominateurs
, notamment en organisant des Sommets dans des villes des pays du Sud tel que Rio de Janeiro en réponse à ceux du G8 et du G20 qui se déroulent dans les Nords. Ils sont alors comparés dans certains cas aux communistes du XIXème siècle dont la lutte était d'une difficulté semblable.
La mondialisation n'est donc pas équitable, ce qui constitue une première limite au processus.