Chapitre introductif
Introduction
I) L'augmentation des richesses et le PIB
II) La notion de développement et l'IDH
III) Le cas français
Introduction
Ce nouveau thème sur la France aborde des notions et des problèmes complexes qu'il faut commencer par expliciter dans cette introduction.
I) L'augmentation des richesses et le PIB
Tout d'abord, posons le principe d'augmentation des richesses et la notion de PIB. Définie par Thomas Malthus au cours du XVIIIème siècle, la notion de richesse concerne tout bien et service d'un territoire. Son augmentation ou production se mesure par le PIB* par la somme des richesses produit par un territoire au cours d'une année déterminée. Il s'agit d'un pourcentage en dollars par an ou par PPA*. Son augmentation ou sa production peut se faire par des moyens divers, voire même être accélérée. Ainsi, l'on compte dans le secteur secondaire le post-fordisme et le toyotisme ou ohnisme qui permettent un gain de productivité avec dans le second cas une baisse des effectifs et une offre produite en temps réel en fonction de la demande.
Dans le secteur primaire, la production est accélérée par l'automatisme et la mécanisation.
II) La notion de développement et l'IDH
La notion de développement est une notion fondamentale dans les sciences humaines et plus particulièrement en géographie. Il s'agit en effet de l'augmentation des richesses associée à l'amélioration des conditions de vie d'une population sur un territoire. Ce dernier se mesure grâce un indicateur inspiré par l'économiste indien Amartya Sen: l'IDH. Il s'agit d'une moyenne variant entre 0 (sous-développement) et 1 (stade le plus haut du développement) qui prend en compte le PIB, l'espérance de vie, la scolarisation, l'alphabétisation et l'accès aux soins. Cette condition est largement expliquée par l'économiste indien: le développement est moins un problème de production de richesse que d'accès à la richesse.
Il peut être complété par d'autres indicateurs à l'instar de l'Indicateur d'Inégalité de Genre (IIG) pour montrer les disparités entre les sexes ou le coefficient GINI montrant les inégalités de distributions des revenus dans une société donnée et représentée graphiquement par la courbe de Lorenz.
De cette première notion de développement découle celle du développement durable. Issue du vocabulaire politique, elle est devenue une notion incontournable dans la politique publique, l'enseignement et la recherche scientifique. Le but est plutôt clair: pouvoir assurer les besoins de la génération présente sans que cela n'en pâtisse sur celle du futur. Néanmoins, des limites sont à remarquer. Assurer les besoins de la génération présente implique une consommation de ressources, ce qui empiète forcément sur celles des générations futures qui dépendent des ressources laissées par les précédentes. En outre, bien qu'elles mobilisent les acteurs géographiques autour d'une vision élargie du développement, elle reste un concept vague, faisant passer les questions sociales au second plan.
III) Le cas français
En France, ces notions montrent un phénomène tout à fait original. Si des espaces comme Paris et sa région se distinguent par un haut niveau de productivité, l'on y remarque toutefois une baisse du niveau de vie et donc du développement. A contrario, certains espaces périphériques tels que le Languedoc-Roussillon, voire marginaux, connaissent un regain de développement et sont de plus en plus intégrés. Ce phénomène qui peut paraître paradoxal est en réalité le signe de déséquilibres de production et de développement en cette France des années 2000.
Ce thème permettra à la fois de mener une réflexion sur ces déséquilibres, leurs manifestations, leurs causes et conséquences, tout en faisant découvrir en partie la géographie de ce territoire.
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